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La sociocritique

La sociocritique propose une lecture socio-historique du texte.

sociocritique

La sociocritique, propose une lecture socio-historique du texte. Elle s’est peu à peu constituée au cours des années pré- et post- 68 pour tenter de construire « une poétique de la socialité, inséparable d’une lecture de l’idéologique dans sa spécificité textuelle »[1].

De quelle sociocritique s’agit-il, exactement ?

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Répondre à cette question est à la fois difficile et relativement aisé. Difficile, puisque, dans les trois dernières décennies du XXe siècle, certains confondent la sociocritique et la sociologie de la littérature ou la sociologie littéraire, et que, à cause des multiples définitions universitaires de la notion, la sociocritique reste ambiguë. Les systèmes sont si différents qu’il semblerait plus juste de parler de sociocritiques plutôt que d’une sociocritique. Mais la réponse est aisée si l’on s’en tient aux principes de ce courant tels qu’ils ont été retenus par certains spécialistes du champ littéraire:

"La “sociocritique ”, mot créé par Claude Duchet en 1971, poursuit l’ancienne quête d’une théorie des médiations du social. Loin des théories du “reflet”, elle se caractérise par une tension féconde, mais problématique. [...] Travaillant sur les textes dans leurs déterminations sociales et historiques, elle ne veut ni subsumer l’esthétique et la littérarité sous des fonctions sociales positives, ni fétichiser le littéraire comme étant d’une essence à part. En maintenant la tension ou la problématique de l’esthétique et du social, elle se démarque à la fois des approches purement formelles (ou herméneutiques, déconstructionnistes, etc.) du texte littéraire et des approches purement contextuelles, institutionnelles, déterministes."[2]

[1]Claude Duchet, « Introduction : socio-criticism », Sub-Stance, n° 15, Madison, 1976, p. 4.

[2] Régine Robin et Marc Angenot, « La sociologie de la littérature », Histoire des poétiques, sous la direction de Jean Bessière, Eva Kushner, Roland Mortier, Jean Weisgerber, PUF, 1997, p. 408.

La Sociocritique[1]
La Sociocritique[2]
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